Claire
GUILLERMIN
Conteuse - publics de tous âges
Je suis devenue conteuse par amour du conte.
L’urgence de dire les contes, cette exigence intérieure m’a fait devenir conteuse. Je ne connais pas d’autre récit qui dise la nature humaine avec une telle force et une telle économie de moyens: peu de mots, des images fortes.
Le temps du conte, ensemble, conteuse et auditeurs, auditrices, nous vivons une expérience, chaque fois unique. Ce moment d’humanité partagée, dont la poésie nourrit notre monde intérieur, nous donne du courage et de l’allant.
Les contes parlent
d'un chemin de vie
Le conte se dit… Dans le moment où il est dit, dans la présence au public et la présence du public, le conte s’ouvre à sa vraie dimension. Nous sommes ensemble autour d’un récit, l’une raconte, les autres écoutent, le conte se déploie.
Silence intérieur !
J’aime que les contes disent un chemin. Chaque héros, chaque héroïne est un être en devenir faible, fragile, comme nous le sommes tous. Les contes disent qu’il est toujours possible de grandir, malgré les épreuves. Quelle merveilleuse façon de dire notre vie d’êtres humains, toujours en devenir, toujours ébranlé par les aléas de la vie, parfois abattus et avançant quand même, un pas après l’autre.
J’aime les contes merveilleux, ce monde hors du temps, qui nous entraine vers la rêverie, vers une candeur de l’enfance, prête à tout croire. On y croise des rois et des princesses, on y combat des bêtes à neuf têtes, on y découvre des trésors fabuleux. Emportés par le fil du récit, on se laisse guider. On y entend l’écho du monde On pressent la voix de tous ceux qui ont raconté auparavant.
J’aime les facéties, la sagesse des simples. Rire ensemble, quelle belle façon de se rencontrer !
En ce début de XXI° siècle, je ne sais rien de plus urgent que de raconter, raconter encore. Partager une parole commune est un idéal sans cesse renouvelé. Découvrir avec bonheur que ces récits existent sous d’autres cultures, d’autres cieux, que nous avons ces récits en commun, pose les bases d’une fraternité avec les êtres humains du monde
Les
Spectacles
Mon œuvre de conteuse : construire un répertoire.
Mon idéal : dire le conte qui parlera à chacune des personnes qui sont là, ce jour-là, à ce moment-là.
Savetier, cordier, voleur, roi, vizir, génie, mille et un personnages peuplent une foisonnante plongée en Orient
Merveilleux, sagesse, humour se côtoient au cœur des Mille et une nuits pour une, deux ou trois racontées :
Histoires extraordinaires de gens ordinaires
Merveilles de l’amour
Génies et merveilles.
Comme les trésors trouvés dans les Nuits, je puise dans ces récits et j’en suis enrichie. Je les partage et ils ne s’épuisent pas….
J’ai découvert dans les contes russes d’Afanassiev un monde sauvage et familier, des images étonnantes, des femmes puissantes : l’héroïne frappe le sol de son pied et se métamorphose, la vieille convoque tous les animaux du ciel et de la terre, et ils répondent à son appel. Chaque nouveau conte est plus fabuleux que le précédent, certains sont drôles, d’autres étranges, les ours et les loups vivent dans la proche compagnie des hommes. Le merveilleux des contes russes s’ouvre comme une fenêtre, et… Quand le conte se termine, nous savons seulement que nous avons fait un grand voyage.
François Marsat est contrebassiste. Nous cheminons ensemble depuis plusieurs années, à la recherche de l’harmonie. La rencontre des deux arts est une source d’inspiration féconde.
Notre répertoire commun nourrit deux spectacles
Conte de mon Isba;: spectacle jeune public à partir de 5 ans Conte et contrebasse : spectacle tout public, adultes e enfants à partir de 7 ans
L’Odyssée, quel récit ! L’envie de raconter s’est heurtée à « comment » raconter? J’ai choisi de me centrer sur la narration des chants V à XIII, les récits chez Alcinoos, ceux qui racontent le voyage du retour. J’ai choisi de la raconter avec mes propres mots, souhaitant que tous, lecteurs ou non, aient le gout de cette aventure extraordinaire. J’espère donner envie d’aller se plonger dans l’épopée et dans le récit d’Homère.
D'après l'Odyssée, d'Homère
Conter
au collège,à l’école
Le conte est un formidable outil d’éducation. Par la narration il permet de développer l’oral et l’apprentissage de la langue. Par son propos, il aborde toutes les grandes questions de la vie, l’évolution de l’homme et sa place dans la société.
Les contes sont faits pour être racontés. Ils ont les caractéristiques de l’oralité : récits structurés dont chaque narration créé une nouvelle version. Repérer la structure du récit, la logique des enchainements, fait travailler la structuration de la pensée et de la parole. Raconter avec ses propres mots demande précision du vocabulaire, de la conjugaison, de la grammaire. Le travail sur la langue se met en place pour servir le récit, ce qui lui donne du sens.
Je travaille avec des professeurs de 6° depuis plusieurs années. J’interviens tout au long de l’année dans la classe pour raconter et faire raconter. Ensuite les élèves racontent, seuls ou à plusieurs. Ils apprennent à s’écouter mutuellement, à tenir compte de la parole de l’autre. Ils s’entraident pour faire avancer le récit.
Enfin, ils vont raconter à d’autres : autres classes, parents… L’essentiel est de raconter à un « vrai » public, ce qui donne du sens à la parole.
Chaque intervention est co-construite avec l’enseignant·e. Je propose du répertoire, des pistes de travail, des exercices, mais les chemins sont aussi multiples que les classes, et chaque année, chaque classe est nouvelle.
Je constate avec plaisir que les enseignant·es s’approprient ces outils, et diversifient ainsi leur approche de l’oral.
En 2018-2019 ce travail a abouti à un webdocumentaire « Citoyens du conte ». https://www.citoyensduconte.com
Pour ce travail , le collège a obtenu le soutien financier de la Fondation de France.
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L’atelier
du conte
L’atelier du conte est ouvert à des conteuses et conteurs amateur·es qui veulent progresser dans leur pratique du conte.
Il se déroule 1 fois par mois, à la bibliothèque de Beaufort en Anjou, Pôle de Ressource Conte. C’est un temps de découverte du conte et de la technique de narration. Les participant·es viennent avec les contes qu’elles veulent travailler, leurs questions. au cours de l’atelier, chacun·e raconte, écoute les autres. Chaque personne progresse à son rythme, dans une ambiance bienveillante et solidaire.
Cet atelier est porté par l’atelier du Rempart. Informations et inscriptions au 02 41 80 39 04.